Les 174 salariés d'Ascoval, regroupés dans l'association "Les Hommes d'acier", ont remporté leur bataille juridique contre Vallourec.
Le conseil des prud'hommes de Valenciennes a reconnu Vallourec comme co-employeur des salariés après l'abandon de son aciérie de Saint-Saulve en 2015, et l'a condamné à verser des dommages et intérêts ainsi que les frais d'avocat et de justice.
Maître David Métin, avocat versaillais spécialiste du droit du travail, a plaidé avec succès que Vallourec avait continué à "tirer les ficelles" malgré son désengagement officiel, jusqu'à imposer Ascometal pour la reprise en 2017 - qualifiant cette manœuvre de "canard boiteux".
Marcel Dewaulle, président de l'association, a rappelé que les salariés réclamaient environ 50 000 euros par personne. Pour Vallourec, qui envisage un recours, la cession avait atteint son objectif premier : permettre "la continuité de l'activité du site et le maintien dans l'emploi des salariés concernés".
